12 octobre 2008

Panne

Lieu imposé « la cuisine d’un restaurant ». C’est quoi ce sujet à la con ? C’est bien trop large ! J’ai cru que j’aurai des vagues d’idées, mais je n’ai que des idées vagues. Il peut s’en passer des trucs dans un resto, un mélomane de la tambouille qui assaisonne sa ratatouille. Un couple au milieu de denrées qui se mettrait à copuler, dans l’opulence s’il vous plait ! J’en ai des idées, des rigolotes, des mal placées, mais rien de vraiment intéressant. Comment je vais faire moi ? Et puis surtout, j’ai l’air de quoi ? Je suis en situation du soir au matin, je n’ai aucune excuse pour ne pas rendre de texte ! Chef cuistot, tu parles ! Même pas capable d’aligner trois lignes sur une histoire se passant là où il bosse. Honteux je vous dis. Honteux.

Bon, réfléchissons sérieusement. L’histoire d’un mec qui s’imagine pleins de trucs avec une paire de cuisses… de biche ? Je ne peux pas… « Tous publics » elle a dit la dame. Respecter la charte tout ça. L’histoire d’une assiette qui passe de poste en poste jusqu’à être servie ? Sympa ça, mais ça pense comment une assiette ? En alexandrins ? En prose ? Dans quel délire je pars là ? Une assiette ne parle pas, point barre.
Paumé je vous dis, je suis complètement paumé. Et l’autre qui parle de faire mûrir ses idées pour en faire une tarte, pas mal aussi, mais imagine que c’est là l’idée de son texte, de parler d’une tarte, elle risque de ne pas apprécier que je la lui taxe.

Bon allons composons ! Si je m’accorde quelque temps à l’unisson de mon piano, je devrai pourvoir ressortir quelque chose. Peut-être même ressentir qui sait ? Usons et abusons de mes ingrédients favoris, faisons valser casseroles en cabrioles. Jouons avec les mots comme avec les saveurs, peut être arriverons nous à adoucir l’amertume de la page blanche. Je sens l’idée prendre comme une sauce il ne me reste plus qu’à la lier elle accompagnera mes divagations à merveille. Savoureuse saveur de l’idée idéale, prépare toi, que je t’écrive, que dis-je, te cuisine !

C’est quoi cette odeur ? Merde ! La prochaine fois je saurai… La cuisine se porte mieux quand je la fais que quand j’y pense. Et mes clients ? Ils vont en penser quoi eux ?

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